J'allais vous dire qu'à part ma tata Jeannette, tout le monde ou presque connait et utilise les services de Google. Vérification faite auprès de Jeannette, c'est une googleuse comme tout le monde. Jusqu'ici rien d'anormal ou de scandaleux...Pourtant l'actualité de ces dernières semaines m'incite à penser que Google commence à devenir un vrai problème. Où est ce que je veux en venir?
On va tous mourir.
Mais rassurez-vous, pas tout de suite, il vous reste quand même un bon mois d'ici la fin du monde; alors continuez à procrastiner. Pour en revenir au sujet de cet article, qu'est ce qui ne va pas avec Google ?
Google,déjà en situation de quasi monopole sur le juteux et capital marché de la recherche sur internet, le devient, insidieusement et progressivement dans de nombreux domaines, avec une stratégie bien huilée, et un résultat qui, à chaque fois, paraà®t inéluctable. Au lieu de tourner autour du pot, prenons quelques exemples, anecdotiques pour certains, beaucoup moins pour d'autres.
Exemple numéro 1 : les OS mobiles
Dans les systèmes d'exploitation pour mobiles, régnait une grande diversité : iOS Apple, Blackberry, Bada, Microsoft Phone, Symbian...On apprend aujourd'hui que, sur le marché chinois, 90% des terminaux tournent désormais sur Android. Et ailleurs me direz-vous ? si on se fie aux chiffres fournis par L’institut d’analyse Kantar Worlpanel ComTech, qui s'interesse non pas au parc existant mais aux ventes, les chiffres sont également assez renversants et ça commence à ressembler à un raz-de-marée. Ainsi au cours du dernier trimestre les espagnols à près de 83% ont acheté des terminaux android, 78% pour l'Allemagne, 60% pour la France ou la perfide Albion. Autre exemple au Brésil où, (accroche toi à ton string) la part de marché des téléphones android est passée en un an de 20% à plus de 50% de parts de marché.
Android est donc en train d'étouffer ses concurrents à vitesse grand V. Combien de temps pourront ils survivre avec des miettes...sachant que derrière l'OS se cache les applications, et les développeurs ont la fâcheuse habitude de développer sur les plates forme populaires, et pas sur les autres. Comment Android a t'il pu écraser aussi rapidement ses concurrents ? Il s'est imposé par la gratuité, adossée à son énorme puissance financière.
Exemple number 2 : les outils de statistiques pour site web.
Exemple moins croustillant, certes, mais intéressant néanmoins car assez ancien, il permet notamment de voir à quoi ressemble un marché une fois que Google lui a passé dessus. L'arme du crime est la même, le chandelier, Colonel Moutarde dans la cuisine...ou la gratuité. Le résultat est un joyeux nettoyage : non seulement il n'y a plus d'acteurs sur ce marché mais en plus personne ne semble même plus tenté par y revenir...même par derrière...à la grecque...comme les yaourts.
Exemple 3 : la publicité sur internet via les liens sponsorisés.
Là encore, on dépasse allègrement les 90% de part de marché pour le petit, mais vorace, Google Adwords. Autant dire à la concurrence...bien des choses.
Seule variante dans l'histoire, ce n'est pas la gratuité qui a créé ce monopole mais le monopole de Google sur les outils de recherche. Un monopole pour en créer un autre...c'est festif.
On pourrait multiplier les exemples avec les navigateurs internet, les outils de cartographie ou les messageries sur internet (oui, Gmail, c'est la bonne réponse) mais on va s'arrêter là , vu que, manifestement, tout le monde a compris, même le chien Bongo, mon copain.
Et alors, après tout, qu'est ce que ça peut faire tout ça ? Google ou un autre, dès lors que ça marche bien, je suis content.
Oui mais non.
D'abord parce que les situations de monopole nuisent à l'évolution. Ne discutez pas vous savez que j'ai raison.
Ensuite parce que les monopoles privés font a peu de choses de près tout ce qu'ils veulent, et en tout cas, jamais les choses dans votre intérêt mais dans l'intérêt absolument exclusif de leur joyeuse corporation.
Enfin, quand il deviendront plus puissants que les Etats, ce ne sera plus vos petits élus, que vous chérissez tant, qui géreront la boutique mais eux...Alors vous allez me dire, lui ou un autre, c'est Poher-Pompidou aurait dit Jacques Duclos. Sauf que, ni vous, ni nous, n'avons voté pour Monsieur Google pour décider de notre sort. Are we a democraty les zizis ?
Alors quand je vois Monsieur Google venir à l'Elysée pour discuter tranquillou de son petit différend avec le fisc français avec notre Président...comment dirais-je ? je tique.
J'ajouterai pour votre gouverne que Google, a réalisé sur le territoire français quelque chose comme un milliard et demi de chiffre d'affaires l'année dernière et a, royal au bar, payé 5 millions d'impôt sur les sociétés (soit en gros 20 fois moins à CA égal qu'une société du CAC40...des sociétés du CAC déjà bien réputés pour leur belle optimisation fiscale.
Comment ça ? on se fout de notre gueule ? pas sûr.
si, en fait.